Un jeune homme originaire de Long Island, New York, fait aujourd’hui la une des médias américains après avoir décidé de briser le silence. Kian Cooper, employé pendant plusieurs années dans un centre de réhabilitation de Queens, accuse son ancienne supérieure d’avoir abusé de son autorité pour l’exploiter sexuellement. Il réclame désormais 100 millions de dollars de dédommagement devant la justice.
Selon les documents déposés au tribunal, Cooper affirme que sa manager, Michele Poole, l’aurait forcé à entretenir une relation sexuelle régulière avec elle pendant plusieurs années. La situation aurait commencé peu après son arrivée, dans un environnement où, dit-il, le rapport de force était clair : « Si ou pa dakò, chache yon lòt job », lui aurait répété sa supérieure chaque fois qu’il refusait ses avances.
Cooper explique qu’il aurait demandé à Poole d’arrêter plus d’une centaine de fois, aussi bien en personne que par messages. Mais, d’après lui, son refus entraînait immédiatement des menaces de sanction ou la peur de perdre son emploi. Il raconte avoir vécu avec un sentiment constant de honte, de pression psychologique et d’insécurité professionnelle.
Le jeune homme dit également que ses années d’abus lui ont fait perdre toute estime de soi :
« Mwen santi m pèdi valè m », écrit-il dans la plainte.
Il assure souffrir aujourd’hui de stress post-traumatique et d’anxiété liés à cette période.
De son côté, Michele Poole rejette catégoriquement les accusations. Selon elle, la relation qu’elle aurait entretenue avec Cooper était consensuelle, sans contrainte ni menace. Elle affirme même disposer de preuves montrant que leurs échanges étaient réciproques. Poole soutient qu’elle n’avait pas le pouvoir de licencier l’employé et dénonce ce qu’elle considère comme une attaque injustifiée contre sa réputation.
Pour l’instant, l’établissement où les deux travaillaient n’a pas souhaité commenter, et l’affaire suit son cours devant la justice de l’État de New York.
Ce dossier soulève de nouveau la question sensible du harcèlement sexuel en milieu professionnel, particulièrement lorsque la victime présumée est un homme. Une dynamique encore souvent minimisée ou incomprise, mais qui, comme le montre cette affaire, peut avoir des conséquences profondes et durables.
Roche Magazine suivra de près l’évolution de ce procès très médiatisé.
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