Le 3 octobre 2024, la localité de Pont-Sondé, située dans le département de l’Artibonite en Haïti, a été le théâtre d’une attaque meurtrière orchestrée par le gang Gran Grif. Ce massacre a causé la mort de plus de 70 personnes et fait des dizaines de blessés, marquant l’un des épisodes les plus violents dans la guerre des gangs qui sévit dans le pays. Des familles entières ont été contraintes de fuir leurs maisons, détruites par les assaillants, et à chercher refuge dans des zones plus sûres, notamment à Saint-Marc.
Le gang Gran Grif, bien connu dans cette région agricole, a pris le contrôle de Pont-Sondé, terrorisant la population locale. Ce groupe criminel impose sa loi par la violence, créant une insécurité généralisée. Les victimes de l’attaque ont été pour la plupart surprises chez elles, incapables de se protéger ou de fuir à temps. Plusieurs blessés graves ont été transportés d’urgence à l’hôpital Saint-Nicolas.
Cette attaque survient dans un contexte où la violence des gangs en Haïti est en constante augmentation, en particulier dans le département de l’Artibonite, une région stratégique pour l’économie agricole du pays. Malgré les promesses du gouvernement et du Conseil présidentiel de transition de rétablir la sécurité, la population demeure exposée à une terreur quotidienne. Les gangs, armés et sans pitié, empêchent toute tentative de reprise des activités normales dans cette région, créant une situation d’insécurité alimentaire croissante.
Les habitants de Pont-Sondé et des zones environnantes continuent de lancer des appels à l’aide, réclamant une intervention immédiate des forces de l’ordre. Cependant, la réponse des autorités reste limitée face à l’ampleur de la menace posée par les gangs, laissant les citoyens démunis et sans protection.
Ce massacre de Pont-Sondé s’inscrit dans une tendance plus large de violence armée qui ravage le pays, où les groupes criminels contrôlent de vastes territoires et échappent au contrôle des autorités.
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